Quel est le rapport entre formation et bien-être au travail ?
S’agit-il de se former à être heureux en travaillant, ou de se former pour être performant, et donc satisfait au travail ?
Probablement les deux !
En France, le lien entre formation et développement professionnel fait l’objet de législations.
S’il est donc indéniable, c’est d’une part parce que la formation nourrit les compétences qui permettent d’être en adéquation avec son poste, mais aussi avec ses ambitions personnelles.
C’est aussi parce que, parfois, le bien-être s’apprend. C’est là l’objet des offres toujours plus foisonnantes de formation professionnelle au bien-être au travail.
Quels liens entre formation et bien-être au travail ? On vous dit tout.
Quand le bien-être au travail relève de la loi
Le bien-être au travail recoupe le bien-être psychologique, mais aussi le bien-être physique, voire matériel.
Si la formation s’attelle à améliorer cet état, elle s’applique donc à prévenir ou à résoudre plusieurs problématiques :
- problèmes psychosociaux tels que stress, épuisement professionnel ou burn-out ;
- manque de reconnaissance individuelle ;
- déséquilibre entre vie privée et professionnelle ;
- cas de harcèlement au travail ;
- inconfort ou dangerosité du cadre de travail.
En réalité, le lien entre bien-être au travail et formation fait l’objet de plusieurs législations en France. Il apparaît une première fois dans la loi “Delors” du 16 juillet 1971.
Celle-ci pose la formation comme étant au service de l’épanouissement individuel :
« L’éducation permanente (…) a pour objet d’assurer à toutes les époques de sa vie, la formation et le développement de l’homme, de lui permettre d’acquérir les connaissances et l’ensemble des aptitudes intellectuelles ou manuelles qui concourent à son épanouissement (…). »
C’est l’article L4121-1 du Code du travail qui établit par la suite que l’entreprise à l’obligation légale d’assurer la qualité de vie au travail de ses salariés :
“L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”.
Le texte de loi précise que ces mesures comprennent des “actions d’information et de formation”.
Si la formation est donc au service du bien-être au travail, c’est notamment parce qu’il s’agit d’un levier central de la reconnaissance de l’employé au sein de l’entreprise.
Or, cette reconnaissance passe souvent par l’adéquation entre le poste, le profil de compétences du collaborateur et ses aspirations.
C’est cette heureuse rencontre qui prévient le sentiment de stagnation ou de sous-exploitation à l’origine des bore-outs.
C’est elle aussi qui délimite le champ d’action d’un employé au périmètre de ces savoir-faire.
Le bien-être au travail est donc directement lié aux perspectives de développement professionnel offertes par les responsables formation.
Formation et développement professionnel : de vrais alliés
Le développement professionnel désigne les moyens mis en place pour accompagner l’acquisition de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être au service des postes et des aspirations professionnelles des salariés.
C’est donc l’un des objectifs principaux de la formation continue.
Il s’agit de faire monter en compétences la ou le collaborateur, mais aussi d’encourager ses projets de carrière.
Quels sont les outils à disposition des responsables formation pour booster ce développement professionnel, et donc le bien-être au travail ?
Le talent management est au cœur de cette démarche, et implique de jongler habilement entre les bilans de compétences et le plan de formation.
Il faut savoir identifier précisément les points de blocage et les frustrations, mais aussi les ambitions et facteurs d’amélioration.
L’accompagnement du bien-être au travail passe ensuite dans la recherche d’un équilibre fructueux entre coaching et formation.
Rappelons, dans ce domaine, qu’une enquête du groupe Cegos, menée auprès de salariés, DRH et responsables de formation dans six pays d’Europe avait récolté les résultats suivants :
- 65% des salariés estiment que leur principale motivation à se former relève de l’épanouissement tant personnel que professionnel ;
- 48% pensent que la formation améliore leur employabilité et favorise donc leur mobilité interne.
Cette étude Cegos précise en outre que les DRH et responsables formations ont tendance à cibler leurs investissements sur les jeunes et lesdits “talents”.
Pour une formation vraiment au service du bien-être au travail, il semble qu’il faille donc remettre les personnes dont l’employabilité est menacée au cœur des plans de développement professionnel.
Pour aller plus loin, investir dans un environnement professionnel de qualité et respectueux de ses collaborateurs est un des critères évalué pour obtenir la certification Qualiopi.
Quelles formations sur le bien-être au travail ?
Viennent ensuite les situations pour lesquelles le bien-être au travail dépend moins de l’acquisition de compétences techniques que de soft-skills.
Avec le développement massif du télétravail depuis 2020, les besoins d’accompagnement se multiplient.
Il s’agit de faire face à l’isolement, au stress, aux difficultés d’équilibre entre vie privée et professionnelle qu’implique le travail à distance.
Le lien entre formation et bien-être des collaborateurs dépend donc autant du développement professionnel que des formations ciblées bien-être au travail.
Il existe de nombreuses formations de ce type, généralement comprises entre une demi-journée et 5 jours.
Les catalogues dans ce domaine affichent des prix variables, de 200 à 2 500 euros selon la problématique. Quelques exemples :
- les formations Bien-être au travail et dans la vie d’ Ici Formation ;
- “Comment améliorer votre qualité de vie au travail” de l’Institut Essaê ;
- la formation Cegos Gagnez en bien-être au travail ;
- la formation Demos, “Canaliser le stress pour rester performant”.