Depuis la réforme de la formation professionnelle, les entreprises ont l’obligation de former leurs collaborateurs.
Au-delà de cette réglementation, le développement des compétences de ces derniers est désormais un enjeu de taille si elles souhaitent rester compétitives.
Pourtant, il n’est pas toujours facile de dégager un budget suffisant.
Rassurez-vous, il existe aujourd’hui des aides et des dispositifs vous permettant de répondre à cette problématique.
La formation professionnelle permet de conserver l’employabilité de vos collaborateurs, mais également de développer votre rentabilité.
Une bonne nouvelle en temps de crise. Elle représente néanmoins un investissement non négligeable.
En tant que responsable de formation, il est essentiel que vous connaissiez tous les dispositifs de financement existants pour optimiser au mieux votre budget formation.
Nous vous donnons les clés pour faire un choix éclairé et adapté aux besoins de votre organisation.
Le plan de développement des compétences
Ce dispositif de financement concerne uniquement les entreprises de moins de 50 salariés.
Anciennement appelé “Plan de formation”, il répertorie les actions de formation que vous avez choisies pour cette année.
Certaines sont obligatoires et s’inscrivent dans “une convention internationale ou de dispositions légales et réglementaires (article L 6321-2 du code du travail)” selon le Ministère du Travail.
Ainsi, si un salarié est concerné par une formation relevant du plan de développement des compétences, il ne peut s’y opposer sauf cas particulier définis par la législation.
Pour bénéficier de cette aide (qui peut atteindre 15 000 euros selon le secteur et le type de formation), vous devez en faire la demande auprès votre opérateur de compétences (OPCO). Pour cela, celle-ci doit être dûment motivée et accompagnée du devis et du programme détaillé de la formation.
Le compte personnel de formation (CPF) et les abondements employeur
En tant que responsable de formation, vous connaissez bien entendu le CPF qui a remplacé le droit individuel à la formation (DIF).
Il permet à tous les actifs de cumuler des droits à la formation sous une forme monétaire tout au long de leurs parcours professionnels.
Ce dispositif étant personnel, il vous est impossible d’obliger le salarié à effectuer une formation en mobilisant son CPF.
Cette décision lui appartient. En revanche, vous pouvez l’informer de son existence et l’accompagner dans ses choix.
Si le salarié souhaite faire une formation pour laquelle il ne dispose pas des fonds suffisants, il peut également vous demander de compléter sa cagnotte CPF. On parle, dès lors, d’abondement employeur.
Vous pourrez aussi financer l’intégralité de sa formation.
Cela vous permettra ainsi d’encourager un projet de formation qui correspond aux besoins de l’entreprise.
Attention toutefois, seules les formations répertoriées sur la plateforme sont éligibles.
Le dispositif Pro-A pour la reconversion ou la promotion par l’alternance
Le dispositif Pro-A a pour objectif d’encourager la reconversion ou la promotion par alternance des salariés ayant un niveau inférieur à la licence.
Ces derniers peuvent ainsi obtenir une certification professionnelle grâce à une formation en alternance.
De votre côté, vous anticipez les mutations technologiques et économiques et permettez à un salarié d’accéder à un poste soumis à une certification.
Ce dispositif dépend, à nouveau, de votre OPCO. Vous devrez donc le contacter pour savoir s’il peut financer :
- L’intégralité ou une partie des frais pédagogiques ;
- Les frais de transport et d’hébergement ;
- La rémunération du salarié tout au long de la formation.
Le FNE-Formation pour accompagner les entreprises en difficulté
Selon le Ministère du travail, l’aide à la formation du Fonds national de l’emploi FNE “accompagne les entreprises proposant des actions de formation concourant au développement des compétences de leurs salariés et structurées sous la forme de parcours”.
Il a été renforcé temporairement dans le cadre de la crise sanitaire et s’adresse désormais aux entreprises :
- en activité partielle ;
- en activité partielle de longue durée ;
- en difficulté.
Pour en bénéficier, vous devrez vous tourner vers votre OPCO qui vous indiquera le montant des frais pédagogiques pris en charge.
Celui-ci peut, par exemple, en couvrir l’intégralité pour les entreprises de moins de 300 salariés.
En revanche, toutes les formations ne sont pas concernées : ces dernières doivent s’inscrire dans les 4 parcours de formation structurés et axés sur le développement des compétences.
N’hésitez pas à consulter le site du Ministère du Travail pour en savoir plus.
Le projet de transition professionnelle pour faciliter les reconversions
Le PTP remplace le congé individuel de formation (CIF).
Il permet désormais au salarié ayant une certaine ancienneté de mobiliser son CPF s’il souhaite se reconvertir par le biais d’une formation certifiante.
Il pourra alors bénéficier d’un congé de formation et du maintien de sa rémunération.
Il doit, pour cela, en faire la demande auprès de la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR) – appelée association Transitions Pro (ATpro).
Celle-ci pourra éventuellement prendre en charge :
- La rémunération du salarié ;
- Les frais de transport et d’hébergement ;
- Les frais de restauration.
Cette aide vous permet de diminuer votre budget formation, toutefois c’est au salarié d’en faire la demande.
Celle-ci doit être dûment motivée et peu de dossiers sont aujourd’hui acceptés.
En conclusion
Les aides et dispositifs relatifs à la formation ne manquent pas !
Pour autant, ils ne dépendent pas toujours des entreprises.
Maintenant que vous en connaissez les principaux, votre rôle, en tant que responsable de formation, consiste à conseiller et à accompagner vos collaborateurs en les orientant au mieux.
Les objectifs : optimiser au maximum vos frais et améliorer votre compétitivité.