Un bilan de compétence coûte entre 1 500€ et 3 000€ et peut avoir lieu tous les cinq ans pour chaque employé. Une belle somme donc, que peut financer le Compte Personnel de Formation (CPF).
Or, selon les pratiques de votre entreprise et votre secteur d’activité, vous pouvez aussi envisager d’autres modes de financement et pousser un bilan de compétence auprès de vos collaborateurs.
Proposer à vos collaborateur d’utiliser son CPF afin de financer un bilan de compétence
En France, l’Etat prend en partie en charge les bilans de compétences des professionnels. C’est l’objet du Compte Personnel de Formation, CPF, qui couvre de nombreux frais.
Si vous optez pour un bilan de compétences délivré par un organisme certifié Qualiopi, le bilan sera partiellement ou entièrement financé par le CPF.
Notez que dans le cas d’un plan de développement des compétences ou d’un congé de reclassement, ce bilan est à la charge de l’employeur. Dans ces deux cas, c’est vous, en tant qu’employeur, qui êtes à l’initiative du bilan.
C’est donc à l’entreprise de le réaliser, tout conservant la rémunération de l’employé concerné. Ce bilan s’effectue dans ce cas sur ses horaires de travail, comme une mission classique.
Par ailleurs, les salariés en situation de handicap peuvent profiter du soutien financier de l’Agefiph. Dans cette situation, l’employeur et l’employé peuvent déposer la demande d’aide financière.
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Une durée et des modalités adaptées à la situation de vos collaborateurs.
Quand l’entreprise finance le bilan de compétences
Dans certaines d’entreprise, c’est l’employeur qui prend la charge partielle des coûts relatifs aux bilans de compétences.
C’est notamment le cas quand ce bilan est cohérent avec le plan de formation de l’entreprise et sa politique de développement des compétences.
L’employeur peut aussi décider de financier le bilan quand les gestionnaires de formation ont identifié un besoin professionnel spécifique, notamment dans le cadre d’un développement de compétences ou d’une évolution de carrière.
Il faut dire que ce budget RH nourrit le développement professionnel des collaborateurs, et donc aussi leurs performances. Généralement, ce budget est considéré comme un investissement.
Certains secteurs disposent en outre de fonds destinés à la formation continue des employés. Selon les conventions collectives, les bilans peuvent être en partie financés. Ces dispositions dépendent des accords conclus avec les syndicats et les organisations patronales.
On trouve souvent ce type de financements dans certaines branches industrielles, comme la chimie ou la pharmacie, dans les services bancaires ou d’assurance, dans la grande distribution, les établissements de santé et la logistique des transports. Cette couverture varie cependant dans le temps et d’une branche à l’autre.
Le bilan de compétences, c’est quoi ? (définition, aide, lexique, tuto, explication)
Contrats de formations et de bilans avec des organismes
Votre entreprise peut aussi être tentée de développer des partenariats avec des organismes de formation ou d’autres acteurs de la formation professionnelle.
En tant qu’employeur, vous pouvez bénéficier de tarifs préférentiels. Généralement, ces tarifs découlent de négociations autour de contrats à volume.
Vous pouvez aussi envisager une coopération régulière qui justifie des conditions avantageuses. Certaines entreprises procèdent en outre à des groupements pour obtenir des tarifs préférentiels. Dans tous les cas, pensez toujours à comparer les offres.
Auto-financement du bilan de compétence par l’employé
Dans certains cas, il arrive qu’un salarié souhaite un bilan de compétence au point de le financer par lui-même. En tant qu’employeur, vous n’êtes pas obligé de soutenir financièrement un bilan de compétences qui n’entre pas dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise.
Dans ce cas, l’employé peut opter pour un projet de transition professionnelle (PTP), formule qui remplace le congé individuel de formation (CIF). Son bilan s’effectue alors hors des heures de travail.
Certaines entreprises prennent le parti novateur de prendre en charge certains frais dus au bilan de compétences, même quand celui-ci ne s’inscrit pas franchement dans leur stratégie RH. Elles peuvent par exemple payer les frais de déplacement éventuels, ou une partie du coût total de la procédure.
D’autres sociétés choisissent de proposer une avance de fonds aux employés demandeurs, avec des modalités de remboursement précises.
D’autres optent préférentiellement pour une souplesse en termes d’aménagement du temps dédié au bilan. Dans tous les cas, une politique claire et équitable entre employés aide à maintenir le dialogue ouvert avec les concernés.
La solution gratuite : le CEP
Rappelons, pour finir, qu’un employé qui veut faire le point sur sa situation professionnelle peut profiter d’un CEP, ou Conseil en Évolution Professionnelle.). Ce dispositif totalement gratuit aide à préciser un besoin.
Il constitue donc un éventuelle première étape avant un bilan de compétences plus coûteux. Personnalisé, il aide à élaborer une stratégie pour préciser son avenir professionnel et les compétences à mobiliser pour le réussir. Cette démarche aide en outre à trouver les financements nécessaires.
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